Beaucoup de gens prétendent que tous les groupes de heavy metal se ressemblent et qu’ils font tous la même musique (ils disent musique, mais ils pensent bruit). Il existe au moins deux preuves que cette affirmation est fausse. La première, c’est qu’on pourrait dire exactement la même chose de tous les genre de musique et en particulier de ceux (rap, funk, soul, reggae, …) dont les amateurs sont généralement les plus virulents ennemis du heavy metal et contempteurs de toutes les musiques de blancs-chevelus. La deuxième preuve s’appelle MANOWAR
Manowar est le groupe de l’extrême.
C’est le groupe qui joue le plus fort – avec homologation officielle par le livre Guinness © : la performance du groupe a été mesurée à 139 décibels le mercredi 9 juillet 2008, lors du concert de Bad Arolsen en Allemagne. Le Livre Guiness a entériné un autre record de Manowar : celui du concert (de heavy metal) le plus long, le 5 juillet 2008, au Kaliakra Rock Festival : le groupe y a joué devant plus de 20.000 spectateurs pendant 5 heures et 10 minutes.
Manowar est encore le groupe dont les pochettes sont les plus laides et les plus ridicules (mais là, il n’y a pas d’homologation par le livre Guiness) mais en voici une ou deux pour se faire une idée :
C’est celui dont la musique est la plus emphatique et la plus prétentieuse, avec forces cloches, chorales et arrangements pompiers, des fins à tiroirs et des introductions de trois minutes avec saynètes théatrales interprétées par des acteurs (parfois célèbres) et effets sonores dignes d’un film de Spielberg.
Manowar est le groupe qui a écumé le plus de maisons de disques différentes, signant avec pas moins de 6 maisons de disques pour leurs seuls premiers 8 albums : Respectivement « Libert Records » pour le premier album, « Megaforce » pour le second, « Music for nations » pour le troisième, « 10 Records » pour le quatrième, « ATCO » et « Atlantic » pour les cinquième, sixième et septième albums, « Geffen » pour le huitième, « Nuclear Blast » pour le neuvième et « Magic Circle » pour le dixème. Après, j’ai arrêté de compter.
Manowar affiche l’attitude la plus machiste et misogyne de toute l’histoire du Heavy Metal. Leurs vidéos sont interdites aux moins de 18 ans. Sur scène, ils font monter des belles filles et leur roulent des pelles. Leur chanson « Pleasure Slave » a déchaîné contre eux les ligues féministes du monde entier. Extrait :
« She is waiting to kiss my hand
But she will wait for my command
My chains and collar brought her to her knees
She now is free to please
Woman, be my slave
That’s your reason to live »
Manowar est enfin certainement l’un des groupent qui règlent leur métronome le plus rapidement comme on peut le constater sur leurs chansons « Black Wind, Fire And Steel », « Wheels Of Fire », « The Demon’s Whip », « Outlaw », « Power » ou bien « Dawn Of Battle », qu’on peut entendre ici :
Ajoutons à cela que leur bassiste est incontestablement le meilleur de tout le monde du heavy metal (pourtant essentiellement composé de virtuoses du manche) et leur (ancien) batteur était le plus musclé. Autre record, ils ont chanté leur chanson « Heart of Steel » dans plus de douze langues différentes (toutes disponibles en maxi 45 tour dans les différents pays concernés).
Enfin, c’est le groupe qui a consacré le plus grand nombre de chanson à lui-même, vantant à longueur de texte sa capacité à jouer vite et fort («other bands play, Manowar kills») et son indéfectible dévotion au cuir et aux clous («death to false metal»).
Pour toutes ces raisons, Manowar est un groupe unique et attachant. Mais la meilleure raison de les écouter tient à la qualité de leurs compositions qui allient originalité de construction et sens mélodique à un son original. Enfin, disons que leurs compositions ont longtemps eu ces qualités, car depuis les années 2000, la groupe s’est endormi sur ses lauriers et a fini par tomber dans une auto-parodie de lui-même. Or, si dans le domaine des mathématique, « moins » fois « moins » devient « plus », dans celui du rock, l’autoparodie de l’autoparodie devient un pénible complexe de supériorité sans le moindre recul qui n’est pas sans évoquer les pitoyables héros du film « This Is Spinal Tap ».
Mais concentrons nous sur l’époque où Manowar publiait de putain de bons albums, c’est-à-dire entre 1983 (« Into Glory Ride ») et 1996 (« Louder than Hell »)
Fondé aux États-Unis au début des années 80 par Joey De Maio (four strings, eight strings, piccolo bass guitars and bass pedals) et par Ross the Boss (guitars and keybords), Manowar a publié son premier album, « Battle hymns » en 1982.
Rien n’aurait pu laisser croire que cet opus médiocre pouvait laisser présager l’éclosion d’un talent exceptionnel. Rien si ce n’est trois titres de cet album et un son très particulier. Ce son unique était (et il est toujours) le résultat de l’utilisation de la basse en tant que guitare rythmique. Traditionnellement, en effet, les groupes de heavy metal possèdent deux guitaristes (sans compter la basse) dont l’un assure la rythmique et l’autre les soli (exemple Scorpions ou Metallica) ou bien les deux sont polyvalents (comme dans Iron Maiden) ou encore, plus rarement, un guitariste exceptionnel parvient à assurer rythmique et soli à lui tout seul (Van Halen), ce qui est facile en studio, mais plus difficile sur scène. Manowar a choisi de remplacer la guitare rythmique par une basse avec effet overdrive (supersaturation) qui produit un son plus métallique, plus sec que les autres groupes. De plus, le bassiste utilise très fréquemment pour ses (fréquents) soli la basse piccolo, qui produit le son qu’on obtiendrait sur une basse traditionnelle en jouant dans les octaves supérieures (c’est-à-dire tout en haut du manche). C’est ainsi que dans le premier album, il délivrait une étonnante version de l’ouverture de Guillaume Tell uniquement accompagné de la batterie ; il devait d’ailleurs récidiver quelques albums plus tard, dans une époustouflante interprétation du Vol du Bourdon, aussi rapide que celle de Rimski-Korsakov.
Sur ce premier album, il y avait un autre morceau marquant intitulé « Dark Avenger ». Il avait ceci de particulier qu’il était chanté (ou plutôt psalmodié) par…. Orson Welles. Le groupe, admirateur du célèbre cinéaste, avait sollicité sa participation à l’enregistrement d’une chanson, ce que Welles avait accepté par amusement (et probablement aussi parce que pendant toute sa vie il a couru après les rémunération diverses afin de pouvoir financer ses propres projets cinématographiques). Il a d’ailleurs participé à deux chansons de Manowar, la seconde n’étant sortie qu’en 1987, soit après sa mort. Mais le titre le plus intéressant du premier album était une longue suite (sept minutes) intitulée «Battle hymn» faisant alterner des passages doux et très mélodiques avec des parties plus violentes et une fin grandiloquente avec cloches et chorale du St. Mary Cathedral Choir et du St. Paul’s Cathedral male choir de Birmingham (les cloches et les choeurs d’église sont deux ingrédients qui reviendront fréquement dans leurs albums ultérieurs).
Autant ce 1er album pouvait encore passer pour un coup d’essai sans conséquence, autant le second, intitulé «Into Glory Ride» est éminemment original. Pour commencer, sa pochette, qui représente les quatre musiciens vêtus de peaux de bête et de bracelets cloutés et tenant des armes médiévales factices à la main (signe du profond attrait du groupe pour les légendes et l’Heroïc Fantasy à deux euros cinquante) est sûrement la pochette la plus ringarde de toute l’histoire du rock (elle dépasse même en kitch celle de l’album «Paranoid» de Black Sabbath).
Si le titre final « March for revenge (by the soldier of death) » reprend la recette ( en un peu moins bien) de la chanson «Battle hymn», le morceau «Secret of steel» est une incroyable performance de rythmique orientalisante jouée par la basse avec une mélodie envoûtante susurrée par la voix magistrale d’Eric Adams, voix suave et menaçante à la fois, haute mais profonde qui démontre tout son potentiel sur les deux autres réussites de ce disque : « Gates of Valhalla » et surtout « Hatred », un morceau à la construction perfidement retorse et à l’atmosphère vénéneuse.
L’album suivant porte le titre de « Heil to England » car le groupe avait alors de si mauvais rapports avec le milieu du show-biz américain, qu’il tournait essentiellement en Europe, et notamment en Angleterre. Il marque un pas vers la simplification avec des morceaux plus courts sauf le dernier « Bridge of death », véritable joyaux de neuf minutes dans lequel la basse, une nouvelle fois est sublime et remplace totalement la guitare.Une chanson si grandiose que je ne peux pas résister à la tentation de vous la faire découvrir :
Manowar – The Bridge Of Death par Psycho-Wolf
Ce morceau inaugure également les fins interminables et à rebondissement qui deviendront dans les albums suivants un passage obligé, généralement pour conclure le disque.
SIGN OF THE HAMMER
Sign of the Hammer, sorti en 1984, est le quatrième album de Manowar et constitue, avec les deux qui suivront, l’apogée créatrice du groupe. Il a la particularité d’être le seul à ne montrer sur sa pochette ni le groupe, ni un guerrier body buildé comme c’est le cas de tous leurs autres disques. Là, c’est juste une sorte de planche usée vue en gros plan avec une étiquette rouge portant le nom du groupe et le titre du disque. Une sobriété qui a peut-être nuit un peu à la popularité du disque, celui-ci ayant eu un peu de mal à se faire voir dans les rayons des disquaires.
Chacune des deux faces (en 1984, c’était encore l’ère du vinyl) se termine par un titre exceptionnel. «Mountains», magnifique ballade entrecoupée de moment de furie et de passages oniriques planants interprétés entièrement en harmoniques de basse (et je peux attester, pour avoir pitoyablement tenté de les reproduire sur ma pauvre basse, que c’est super dur à faire !) et surtout, « Guyana », précédé d’une introduction folle de presque quatre minutes à la basse (le morceaux lui-même en durant plus de sept). Guyana est également une chanson originale par son thème puisqu’elle évoque le gigantesque suicide collectif organisé par la secte du « Temple du peuple » en 1978 en Guyana.
Voici à quoi ressemble cette chanson :
L’album comprend également pour la première fois du heavy-rap, mélange strictement manowarien consistant en un morceau de heavy metal sur lequel les paroles sont presque déclamées à la manière du rap. L’album suivant reprendra d’ailleurs la recette pour une chanson-brûlot intitulée « Blow your speakers » consacrée aux radios FM qui refusent de passer du bon hard, morceau dont la rythmique contiendra même des passages de scratch.
Mais revenons à l’album « Sign of the Hammer ». Les titres « The Oath » et « Thor (the powerhead) » sont très classiques et auraient parfaitement pu figurer sur l’album précédent. Rapides, mélodiques, ils sont dans la bonne moyenne de la production manowarienne.
Restent « Animals », la deuxième chanson du disque, au tempo furieux, et « Sign of the hammer », la chanson-titre (je dis ça parce que je trouve que le mot « éponyme » devient vraiment trop galvaudé). Cette dernière chanson permet à Eric Adams de livrer une performance hors du commun. Toute la dernière minutes du titre est composée d’un long cri qui monte de note en note, laissant penser à chaque fois que le chanteur a atteint la limite de ses possibilité, mais non, il continue à monter ainsi dans les aigus… tout simplement bluffant. Sans compter que la rythmique du morceau est ultra-rapide, ce qui en fait au total l’un des plus violents de toute la carrière du groupe. Idéal pour tester la patience de vos voisins lorsque vous emménagez dans un nouvel appartement.
Au final, l’album « Sign of the Hammer » n’est qu’un tout petit peu au-dessus du précédent (« Heil to England ») ou des deux suivants, car ces quatre albums, sortis entre 1984 et 1988, constituent vraiment l’âge d’or du groupe. Mais les chansons « Guyana », « Mountains » et « Sign of the Hammer » sont vraiment exceptionnelles.
Sur l’album suivant (« Fighting the world », 1987) la seconde face est constituée d’une longue suite de trois chansons enchaînées et précédées d’une introduction d’ambiance (bruits de bataille et de cavalcade de chevaux excellemment reproduits, une technique dont Manowar est friand et qu’il maîtrise à la perfection, ainsi que le prouve, dans le même album, le titre « Violence and Bloodshed » (tout un poème !) avec en intro une bonne minute de guerre mondiale, aussi réaliste que si l’on y était.) Ce dernier morceau n’est d’ailleurs que le prétexte à un long, très long, (et très bon) solo de guitare, une structure classique chez eux.
Il n’y a pas grand chose à ajouter à propos des albums suivants. « Kings of Metal », le sixième, est très bon et marque l’intégration remarquable du piano et de l’orgue d’église à la palette sonore du groupe. Il comprend également le titre pornographique et machiste « Pleasure slave » évoqué ci-dessus. L’album sui-vant est le premier du groupe à n’avoir été publié qu’en format CD, d’où une durée de 75 minutes et, comme souvent depuis que le CD a imposé son format, beaucoup de longueurs dans le contenu, mais aussi quelques perles. A noter un morceaux de 29 minutes (sic!) inspiré d’Homère et (modestement) intitulé «Achilles, agony and ecstasy in eight parts» , des introductions de chansons toujours plus léchées et plus longues (avec dragons, indiens cherokee ou combat de chevalier, selon les morceaux) et un titre final de toute beauté « Master of the wind » sans basse, ni guitare, ni batterie, mais avec seulement chant et superbe accompagnement par un grand orchestre. A noter également un changement de musiciens, le batteur Scott Colombus et le guitariste Ross The Boss sont partis, laissant la place à Rhino et David Shankle.
Enfin, le dernier bon album de leur carrière est « Louder than hell » (1996). Il propose quatre excellents morceaux (plus quelques autres sympa) dont « The Power », l’un des plus rapides jamais fait par le groupe – qui d’ailleurs parvient à restituer la rapidité d’exécution en concert. Un autre morceau, instrumental de 13 minutes, propose une éblouissante prestation du nouveau guitariste du groupe (celui de l’album précédent, quoique très bon, ayant quitté le groupe tandis que le batteur des débuts, Scott Colombus, au contraire, le réintégrait). Cet instrumental est assez exemplaire de la facette soft d’un groupe qui, malgré ses prétention à la rapidité, au bruit et à l’absence de toute concession, a toujours manifesté un penchant pour des morceaux très calmes et aux mélodies très soignées, à mi-chemin entre les slows de Metallica ou les (bons) morceaux du Scorpions des années 70 et 80. Depuis trois ou quatre albums, cette facette douce a pris de plus en plus d’ampleur chez Manowar et a certainement représenté l’aspect le plus réussi et le plus innovant de leur musique, au grand dam de leurs gros bœufs de fans de base. Malheureusement, si de plus en plus de chansons explorent cette facette de leur talent, toutes les autres adoptent une structure et un rythme métronimique immuables qui les rend quasiment interchangeables. La mélodie disparaît également, le chanteur se contentant presque d’un débit narratif.
Une anecdote, pour finir : Manowar devait passer (en 1988) à l’Élysée Montmartre. Au dernier moment, le concert fut annulé car la sono du groupe dépassait le seuil limite admissible par la structure de l’immeuble. Le chanteur avait lancé à la foule désappointée (dont moi-même) «Manowar plays loud or Manowar doesn’t play». Et ils sont partis. Nous avons été remboursés. J’ai finalement pu les voir l’année suivante à Bercy (salle Marcel Cerdan). C’est une salle tout en longueur d’une cinqantaine de mètre. Au début, j’étais à peu près au milieu de la foule, mais le son était si fort que je me suis reculé jusqu’à atteindre le mur du fond. Malgré cela, j’ai eu des accouphènes pendant presque une semaine. Quand je pense aux fous furieux qui avaient la tête collée à l’immense mur d’enceinte de la scène, ils doivent certainement être sourds comme un pot à l’heure qu’il est.
On a quasiment les mêmes souvenirs, pas tout à fait la même perception ^^
« Médiocre », pour le premier album, c’est très injuste. Déjà, la face B (désolé, c’est l’âge) contient tout Manowar en gestation, comme « Phantom of the Opera » contenait déjà tout Maiden en un seul morceau.
Et même si la face A sonne bien plus NWOBHM, « Metal daze » est un support « je fais brailler le public » tout à fait décent, et « Shell Shock », c’est un Manowar différent, bien plus proche de « First Blood » que de Rambo III, plus subtil qu’à l’ordinaire côté lyrics.
je ne dirais pas que March for Revenge est inférieur à Battle Hymn. Le lamento central en particulier me file toujours la chair de poule plus de 30 ans après.
J’aime bien « Hatred » aussi, même si je ne le classe pas aussi haut que toi. En fait le seul filler de cet album c’est le morceau d’ouverture, dispensable et pas raccord avec le reste du disque.
« Hail to England » reste mon préféré. Aussi épique que le précédent, mais bien mieux produit. Effectivement, il y a « Bridge of Death », mais pas que. « Blood of my enemies » aussi, du pur Manowar des débuts, choeurs inclus, et la voix d’Eric qui vole plus haut que les Valkyries.
« Each dawn I die », aussi, avec une atmosphère de rite barbare que personne d’autre ne partageait à cette époque.
Je n’aime pas beaucoup « Sign of the Hammer ». Le son est à chier, métallique au possible (no pun intended), Eric est noyé dans la reverb, et musicalement, je le trouve bourrin, ce disque. Heureusement qu’il y a « Guyana » pour renvoyer aux albums précédents, parce que le reste, pas transcendant.
« Fighting the world », décevant aussi. Encore moins épique que le précédent. Le morceau d’ouverture sonne comme du Kiss époque « Creatures ». « Carry on » est sympa, « Violence and bloodshed » aussi. La version 87 de « Defender » est moins bien que celle de 82. Du moins, l’intro sans batterie est plus majestueuse, par contre la fin en ad lib gâche tout. Globalement, pas un album classique du groupe.
« Kings of Metal », bien mieux, en effet. Bien plus proche des premiers albums tout en élargissant le son et la prod vers quelque chose de plus sympho. A mon sens, le dernier Manowar classique.
« Triumph of steel », oui… non… dépend de mon humeur. Le mammouth de 28 mn a des moments vraiment bien, et aussi des longueurs pénibles, à l’image de l’album. Mais rien que pour « Master of the wind » …
« Louder than Hell », un bon album, non, pas d’accord. 2 ou 3 morceaux vraiment bien, mais beaucoup de remplissage mid-tempo, et ça sonne comme une mauvaise copie de Judas Priest.
A choisir, je préfère nominer « Warriors of the world » comme dernier bon album, au moins depuis le début jusqu’à « An american trilogy » incluse; le reste en effet, est dispensable, mais « Call to arms » est un rappel mélodique et rythmique à leurs premiers morceaux, et « Nessun dorma », n’en déplaise aux grincheux, est superbe. La dernière vraie performance d’Eric Adams en pleine possession de sa voix.
Ensuite, effectivement, mieux vaut s’abstenir de commenter. Entre l’autoparodie embarrassante et le « je réenregistre mes vieux albums pour faire du easy cash », c’est triste, pour le groupe et pour les fans.
Pour revenir sur ton anecdote : Ce n’était pas en 88 mais en 89, au mois de mai, je m’y revois encore. Joey et David Shankle debout sur le bus en train d’expliquer la situation.
La limite de volume pour la salle était de 120 dB et la basse de Joey à elle seule atteignait déjà 110. Et c’est ainsi qu’on s’est retrouvés quelques mois plus tard en décembre salle Marcel Cerdan, où comme en 92 et en 2002, le volume m’a contraint à reculer de plus en plus et même à sortir 5 minutes pour essayer de rééquilibrer la pression de l’air dans mes conduits auditifs torturés, ce qui ne m’a pas empêché d’avoir des grésillements insupportables pendant plusieurs jours ensuite…
Sur ce point-là, on a bien vécu la même chose 😉
D’accord à 90% avec toi sur les bonnes et les moins bonnes chansons du groupe.