ROXY MUSIC

Bootlegs classés par ordre alphabétique / Bootleg list in alphabetical order

Bootlegs classés par ordre chronologique / Bootleg list in chronological order

Bootlegs de Bryan Ferry

Les sites de torrent ont favorisé l’apparition de dizaines (peut-être mêmes des centaines) de bootlegs de Roxy Music. Difficile de s’y retrouver.

Pour tout ce qui date d’avant 1974, il faut se contenter des BBC sessions (assez nombreuses) pour bénéficier d’une qualité sonore correcte. A partir de 1974, on trouve une majorité de bons enregistrements.

Besoin de quelques conseils supplémentaires ?

Roxy Music fait partie de ces groupes qu’on a régulièrement enterrés mais qui ont su renaître de leurs cendres et qui continuent à tourner de nos jours (enfin disons au moins jusqu’en 2011, si l’on ne tient pas compte des tournées de Bryan Ferry, qui interprète sur scène une bonne partie du répertoire du groupe, et ce jusqu’au moment où j’écris ces lignes).

Les années 1971-1973 sont les seules qui comptent pour les puristes, car c’est la période où le groupe bénéficie de l’influence de son claviériste Brian Eno. C’est la phase la plus psychédélique du groupe, la plus innovante aussi. Pas la plus facile d’accès. Surtout, c’est une période pour laquelle il n’existe pas de bon bootleg, hormis des sessions de la BBC comme « First Kiss » ainsi qu’une tripotée de variations contenant toujours les mêmes morceaux à peu de choses près (par exemple « The BBC Sessions 1972-1973 »).

En 1973, Brian Eno quitte le navire (querelle d’egos avec l’autre Bryan, celui qui a un « y » dans son prénom). Peu de gens croient que le groupe y survivra. Il est remplacé par Eddie Jobson. De 1973 à 1975, le groupe sort trois albums de grande qualité, bien que moins expérimentaux que les deux premiers: « Stranded » (1973), « Country Life » (1974) et « Siren » (1975). Le premier des trois garde certaines similitudes avec la musique de la première période (par exemple sur des morceaux comme « Amazona » ou « Sunset ») mais l’influence de Bryan Ferry se fait plus prépondérante, les atmosphères plus romantiques. « Country Life » est bien dans la continuité de « Stranded » (c’est à mon avis le meilleur album de cette seconde phase), par contre « Siren » commence à prendre un virage vers des sonorités plus disco (comme sur la chanson « Love is the drug ») ou vers des recettes plus commerciales (comme sur les chansons « She sells » ou « Nightingale », au demeurant de belles compositions, mais à la mélodie un peu facile). L’ensemble manque un peu d’unité. Le groupe semble une nouvelle fois en crise, perdu entre plusieurs orientations musicales possibles. Il se sépare. Bryan Ferry entame une carrière solo en 1977.

Pour les années 1973-1976 on commence à trouver quelques bootlegs intéressants. Ceux de l’année 1973 sont à peu près inaudibles, comme « Other Worldly Cool », mais à partir de 1974 quelques enregistrements soundboard apparaissent. Citons le concert du 28/10/1974 à Newcastle ou celui du 27/11/1974 à Paris. En 1975, le bootleg « Siren in Empire Pool » est indispensable. Pour l’année 1976, les concerts de Boston (06/03/1976) et de Hempstead (08/03/1976) sont complets et très bons. Le bootleg « Why do you think I’m a funky chick? » (Stockholm, 27/01/1976) et le concert de Flint (16/03/1976) peuvent aussi mériter une écoute.

En 1978, en pleine vague punk, Roxy Music ressuscite. Alors que cette nouvelle incarnation inclut tous les membres du Roxy Music original sauf Brian Eno (donc Ferry, MacKay, Thompson et Manzanera) la musique des trois albums qui vont être publiés entre 1979 et 1982 s’éloigne presque totalement de tout ce que le groupe avait fait jusque là. Roxy Music (de plus en plus sous l’influence du seul Bryan Ferry) produit alors une pop soul ultra soignée, flirtant parfois avec le funk ou la disco. Une telle description pourrait faire fuir l’auditeur, mais la richesse de la palette sonore, l’onctuosité de la voix et la puissance mélodique permet au groupe de trouver un nouveau public. L’album Avalon est un immense succès (et l’un de mes 10 albums préférés de tous les temps).

Les bootlegs sont nombreux, surtout pour l’année 1979, mais à mon avis aucun ne peut rendre justice à la qualité des albums studio, d’autant que le groupe improvise assez peu et se contente souvent d’une restitution à l’identique des chansons (la sophistication des arrangements en moins). Les meilleurs bootlegs de la période sont (selon moi): le concert de Philadelphie du 30/03/1979, celui d’Oakland du 20/04/1979, de Pasadena (21/04/1979), le bootleg « Words of sand » (30/09/1982) ou le concert du Radio Music-Hall de NYC (26/05/1983).

Encore une fois, c’est au sommet de sa popularité que le groupe se sépare, de nouveau sabordé par Bryan Ferry, qui repart pour une carrière solo. Il faut attendre presque 20 ans pour voir le groupe se reformer. Cette reformation, en 2001, n’a publié aucun album studio, se contentant de quelques tournées qui vont s’échelonner entre 2001 et 2011. Un live officiel permet de se faire une bonne idée de ces concerts pour nostalgiques. Question bootlegs, « This is Roxy Music » (Glasgow 11/06/2001) est celui qui dispose de la meilleure qualité sonore, mais ne dure qu’une cinquantaine de minutes. « Walk out in style » (Rosemont, 30/07/2001) est le plus complet mais sa qualité sonore est moyenne. La dernière tournée, en 2011, a donné au groupe l’occasion d’offrir un pot-pourri de ses huit albums dont on peut se faire une idée avec le bootleg « Australian Pleasure tour » (Sydney 25/02/2011).

BOOTLEGS DE ROXY MUSIC

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